Recherche : mode d’emploi

Fruit d’une collaboration entre Me Racontez Pas d’Histoires ! et le Bureau Presse & Promotion de l’Université de Neuchâtel, cette série vous propose de pénétrer dans les laboratoires afin de comprendre comment s’imagine un questionnaire de recherche, se conduit un projet et par quelles voies les scientifiques restituent leurs travaux, à la communauté des chercheurs comme au plus grand public, mais également comment ils associent leurs étudiants et leurs collègues à leurs démarches.

De l’intuition à l’exposition, au colloque et au poster, c’est l’horizon de cette nouvelle série.

Cinq épisodes vous proposent de cheminer de projets en études de cas, d’expositions en colloques, pour une série documentaire embarquée au plus près de celles et ceux qui font la recherche à l’Université de Neuchâtel.

I. Les enfants du placard, projet de recherche et exposition


Ce projet de recherche est conduit par Kristina Schulz, professeure ordinaire d’histoire contemporaine et directrice de l’Institut d’histoire de l’Université de Neuchâtel. Avec son équipe, elle s’interroge sur la socio-histoire des gens qui migrent.

Ce projet, soutenu par le Fonds national de la recherche scientifique, a très récemment abouti à une exposition au Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds. De l’intuition scientifique jusqu’à sa restitution au grand public, le podcast vous permet de comprendre comment se conduit une recherche en histoire contemporaine et du temps présent adossée, notamment, à la collecte d’archives orales. L’équipe de Kristina Schulz est composée de Sarah Kiani (post-doctorante), Magali Michelet (doctorante), Carole Villiger (collaboratrice scientifique) et Marie Bouvier (assistante étudiante) [équipe désormais augmentée de deux nouvelles personnes, Simone Visconti et Guillaume de Pury]. Nous remercions également le directeur du Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds, Francesco Garufo, et Théo Bregnard, conseiller communal de La Chaux-de-Fonds en charge de l’instruction publique, la culture et l’intégration d’avoir répondu à nos questions.

II. L’état de nécessité : de l’ordre juridique à la lutte contre le dérèglement climatique


Second podcast de la série, ce documentaire permet de comprendre comment plusieurs disciplines peuvent s’associer pour analyser un même objet. Le point nodal du documentaire : une après-midi sur la notion d’essence juridique d’état de nécessité. Cette rencontre, co-imaginée par le Centre Interfacultaire d’Histoire du Droit et de Droit Romain (CIHDDR) et le projet FNS A World of possibilities, est une parfaite illustration de la transdisciplinarité, de son intérêt et des résultats qu’on peut en obtenir. Plusieurs intervenants se succèdent à la tribune, venant de disciplines aussi variées que la géographie, le droit pénal ou encore la linguistique historique. Ce dialogue de chercheurs d’horizons disciplinaires distincts contribue à créer un langage commun pour interroger un même objet, mais en utilisant des outils scientifiques différents. En l’occurrence, il s’agit de comprendre ce qu’est l’état de nécessité, de manière chronologique aussi bien que thématique, en prenant appui, entre autres événements, sur les différentes phases du procès des activistes climatiques d’Extinction Rebellion en lien avec une action restée célèbre, à Lausanne dans les locaux du Crédit Suisse. Nous remercions les intervenants, Jean-Jacques Aubert, Jean-Philippe Dunand, André Kuhn, Francesca Dell’Oro et Martine Rebetez.

III. L’Objet comme document : tisser des liens entre Université et Haute-École


L’objet comme document. C’est le titre du séminaire donné en partenariat entre le domaine de Conservation-Restauration de la Haute-École Arc et l’UniNE. Trois personnes encadrent les travaux des étudiants : Géraldine Delley, directrice-adjointe du Parc et Musée d’archéologie du Laténium et chargée d’enseignement à l’Université de Neuchâtel, Régis Bertholon, responsable du domaine de Conservation-Restauration et Gianenrico Bernasconi, directeur de recherche à l’Institut d’histoire de l’UniNE. Le séminaire s’inscrit dans une tendance pédagogique très actuelle qui peut trouver des échos dans le projet Making and Knowing (USA) ou encore dans ce que le programme Intelligence des Patrimoines (FR) ambitionne de créer. Des intervenants extérieurs sont régulièrement invités et les restitutions des étudiants passent aussi bien par des mémoires écrits que par des podcasts, conçus individuellement ou en groupe. Il s’agit ainsi d’articuler des savoir-faire disciplinaires aussi bien que des techniques et des gestes empiriques dans une démarche scientifique.

IV. Une nouvelle sociologie économique


Le projet de recherche conduit à l’Institut de sociologie de l’Université de Neuchâtel est conduit par Philip Balsiger, entouré d’une petite équipe composée de Daniel Burnier (post-doctorant) et de Noé Kabouche (doctorant). Ce projet, financé par le Fonds national de la recherche scientifique, s’intitule « Investing with a Mission. An Empirical Study of the Global ‘Impact Investment Movement’ and its Morality through the Case of the Geneva Region« . Après avoir longtemps travaillé sur l’éthique en sociologie de la consommation, le professeur Balsiger s’interroge sur la notion de finance d’impact, mais aussi sur les fondements moraux de la conduite des acteurs de ce secteur en plein développement (aux États-Unis, on estime que ces investissements pourraient dépasser les 2 000 milliards de dollars américains d’ici 2025). L’intérêt du projet de P. Balsiger est de se porter sur un terrain paradigmatique de la finance la plus traditionnelle, la grande région de Genève.

V. Data et sécurité informatique : cryptomonnaies et blockchain


Et si votre robot-aspirateur vous espionnait et transmettait, le plus discrètement du monde, les plans de votre domicile à des industriels à plusieurs milliers de kilomètres ? Ce scénario semble tout droit sorti d’un film de série Z. Et pourtant… Les équipes de l’Institut d’informatique de l’Université de Neuchâtel le prennent au sérieux. Cette interview à plusieurs voix explore des notions actuelles et complexes telles que la blockchain, les cryptomonnaies ou encore le deep learning. Nous remercions Valerio Schiavoni (Maître-Assistant), Christian Goettel (doctorant à l’époque de cette interview, désormais Scientist chez ABB Schweiz AG) et Pasquale de Rosa (doctorant) de s’être pliés au jeu difficile de la médiation scientifique.

Cette série a bénéficié du soutien du Bureau Presse & Promotion de l’Université de Neuchâtel. Nous tenons à remercier son directeur, Nando Luginbuehl, ainsi que toutes les personnes interviewées dans ces cinq podcasts embarqués au cœur de la recherche en train de se conduire et de se diffuser.

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